Le DOVESESTO est un ancien voilier, presque centenaire, ancré dans le port de Cala Gonone. C’est d’ici que part, chaque jour à 10 h 30, notre mini-croisière dans le Golfe d’Orosei, à la découverte des plus belles plages et grottes de la côte, sur la route du « Sauvage Bleu ».
Une fois sorti du port, le voilier longe les majestueuses falaises de calcaire érodées par la mer. Son allure permet d’admirer de près les différents paysages, de roches et forêts, qui se succèdent, entrecoupés uniquement par les nombreuses criques : Cala Luna, Cala Sisine, Cala Biriola, Les Piscines de Vénus, Cala Mariolu et Cala Goloritze.
Après Cala Luna, on arrive à Cala Sisine, au bout d’une heure de navigation. La première étape est Cala Biriola, superbe petite plage de couleur rosée.
Le voilier Dovesesto jette l’ancre, il est donc possible de rejoindre la plage avec les annexes ou en nageant jusqu’au rivage, dans des eaux émeraude d’une transparence exceptionnelle. Au bout d’environ deux heures, le bateau prend la direction de Cala Mariolu, après une petite halte d’environ une heure au cours de laquelle vous pourrez plonger dans les eaux limpides des Piscines de Vénus. Cala Mariolu et Cala dei Gabbiani sont deux perles du golfe d’une beauté inscriptible ; c’est sur l’une de ces plages que nos hôtes pourront profiter de la plus longue halte de la journée.
La navigation reprend et nous arrivons à la base de l’Aguglia, une majestueuse roche allongée qui émerge de l’eau, solitaire, et nous admirerons de près le spectaculaire arc naturel de Goloritze, sur la plage du même nom.
Un peu plus au nord de cette dernière crique, nous nous arrêterons pour atteindre en bateau semi-rigide l’embouchure invisible d’une grotte. À l’intérieur, éblouis par des jeux de lumière sensationnels, vous n’exprimerez qu’un seul souhait : plonger.
Lorsque le vent est en notre faveur, nous hissons les voiles et stoppons les moteurs. Le voilier tourne sa proue vers le retour, un peu au large, sur une route où souvent, des dauphins nous saluent avec leurs sauts.
LE DOVESESTO HIER
COMME TOUT VIEUX BATEAU, LE « DOVESESTO » A UNE HISTOIRE À RACONTER.
La coque du « DOVESESTO » fut bâtie sur les cales des chantiers « BAGLIETTO » de Varazze entre 1942 et 1943. Pendant et tout de suite après la guerre, le secteur des embarcations de plaisance de luxe connut une grave crise et les chantiers Baglietto, pour ne pas licencier leur personnel ultra spécialisé en attendant des temps meilleurs, décidèrent de construire sur leurs cales des bateaux de pêche et trois coques militaires, presque identiques, destinées très certainement aux dragueurs de mines.
Tout de suite après, pour des raisons de politique internationale que nous ignorons, la Marine Militaire décida à l’improviste de faire construire par les chantiers italiens Baglietto, en extrême urgence, quatre navires de guerre d’une longueur de 50 m chacun et très modernes pour l’époque. Nous ne connaissons pas l’emploi auquel ils étaient destinés pour des raisons de secret militaire. L’on suppose qu’ils étaient conçus pour intercepter rapidement, en Méditerranéenne, tout éventuel navire ennemi. Compte tenu de l’urgence de libérer les cales de construction, les chantiers prirent la décision de vendre leurs bateaux.
Monsieur Fassio (à cette époque armateur de plus de trente navires marchands) fut rapidement intéressé à acheter personnellement l’un des navires qui l’avait fasciné, étant le plus susceptible d'être aménagé pour une transformation appropriée, sous l'égide d’un passionné compétent muni de moyens adéquats, en un prestigieux voilier à usage privé. Il s’adressa à l’un des meilleurs architectes navals de l’époque au niveau international, l’anglais J. Laurent Giles, qui s’occupa personnellement de la conception et la direction des travaux. Ceux-ci se conclurent, pour ce qui concerne l’armature du voilier, sur les chantiers Sturla de Gênes. Le navire fut lancé quelques années plus tard et baptisé « CHRYSOR » (nom d’un marin célèbre pour avoir été, selon la tradition mythologique de la Grèce antique, le premier à avoir jeté à la mer des troncs d’arbre attachés entre eux, formant une coque rudimentaire, sur laquelle il aurait navigué pour la première fois). Au bout d’environ vingt ans, les Fassio vendirent le bateau en Angleterre et l’on n’entendit plus parler de lui pendant très longtemps.
LA PREMIÈRE RESTAURATION DE 2000
LORSQUE NOUS LE VÎMES POUR LA PREMIÈRE FOIS, IL ÉTAIT ANCRÉ DANS LE VIEUX PORT DE LA MADDALENA.
Il était là, dans un coin où tout semblait rouillé, comme une vieille dame résignée à l’oubli et avec l’air de celle a qui attendu trop longtemps les soins affectueux de celui qui lui aurait permis de naviguer à nouveau. La poupe majestueuse et la proue entêtée n’alourdissaient pas ses lignes élégantes. Les bois marqués par le temps et les vernis écaillés évoquaient son passé aventureux.
Bien que le coût initial ne fut pas exorbitant, nous aurions pu confectionner un spinnaker coloré en collant les unes aux autres toutes les lettres de change que nous fûmes contraints de signer. Nous avions l’impression de relever un défi, aussi bien pour l'état catastrophique dans lequel se trouvait le bateau, qui était presque réduit à l'état d’épave, que pour son genre, qui était complètement différent des stéréotypes que nous étions habitués à voir à Cala Gonone, où nous transportions des touristes depuis plus de 50 ans. Après un premier rapiéçage avec le célèbre système stuc et peinture pour faire bonne figure, le bateau atteint la limite acceptable, nous permettant de faire des voyages charters. C’est ainsi que nous naviguâmes en long et en large sur notre mer. C’est en vadrouillant au cours de ces années, dans les ports et les chantiers, que nous avons retrouvé çà et là les documents et les anciennes photos du Dovesesto.
Nous avons recueilli personnellement les témoignages de personnes que nous avons eu la chance de connaître et que nous fréquentons encore à l’heure actuelle. L’armateur Fassio lui-même ou Angelo, un ancien charpentier génois qui avait collaboré à la construction du bateau ou Francesco del Carlo, l’ancien propriétaire du chantier de Viareggio du même nom, où nous avons effectué les travaux de restauration. La découverte de ces histoires et d’autres éléments intéressants sont le fruit d’années de recherches que nous avons jalousement conservé, en attendant de pouvoir les utiliser pour faciliter notre travail lors de la restauration afin qu’elle soit la plus fidèle possible, bien que les plans originaux soient malheureusement partis en fumée lors d’un incendie sur les chantiers de Sturla. Ceci dit, je suis content d’avoir dû attendre 10 longues années pour que mon rêve de restaurer le Dovesesto soit exaucé ; avant tout car le temps nous a permis de consolider ce rapport d’amour et de confiance réciproque qui s’instaure entre un bateau et celui qui le vit ; en outre, ces années de travail, études et recherches nous ont permis d’accroître notre bagage d’expériences qui, particulièrement dans notre secteur, ne finissent jamais et de mettre de côté des idées et des solutions qui faciliteront la restauration.
Nous errâmes longuement sur les chantiers, du nord au sud de l’Italie mais lorsque nous entrâmes sur ce petit chantier de la darse de Viareggio, peut-être par instinct, peut-être pour cette odeur de fumée de la chaudière allumée en permanence pour former les grandes planches de chêne ou peut-être pour la vue de ces montagnes de copeaux et de sciure, tous les doutes s’envolèrent : nous avions trouvé notre chantier. Conscients de la bonne dose de chance dont nous avions bénéficié, nous comprîmes rapidement que nous étions tombés sur les derniers, désormais en voie de disparition, maîtres charpentiers, les meilleurs au monde. « Enfin en novembre 2000, après avoir débarqué les derniers clients, nous avions la proue pour Viareggio avec un beau vent nordé force 7, qui ne nous laissa aucune trêve jusqu’à l’embouchure du port ». Opter pour Viareggio fut la décision la plus sage, car nous décidâmes ensuite de nous occuper de la direction des travaux ainsi que d’effectuer personnellement tous les schémas des nouveaux roufs, des claire-voies, des grands hublots en bronze et des batayoles. Les charpentiers, les mécaniciens et tous les collaborateurs furent chargés de réaliser, avec un savoir-faire exceptionnel, tout ce que nous dessinions ou trouvions sur les photos de nos grandes archives. 100 pages ne suffiraient pas pour raconter les difficultés et les problèmes que nous rencontrâmes au cours de ces 9 longs mois, passés entre une maison transformée en cabinet de projet, toujours fréquentée heureusement par des amis prêts à donner un coup de main, des voyages qui nous amenèrent à l’étranger pour trouver certaines pièces et le chantier, où les derniers temps en particulier nous travaillâmes jour et nuit, pour respecter les délais et limiter les budgets qui, peu à peu, s’amenuisaient vertigineusement. Je ne nie pas qu’il y eut aussi des moments de grand désarroi, en voyant dans l'entrepôt le bateau dont il ne restait que les membrures et une partie du bordé extérieur, mais je ne saurais décrire l'émotion qui m’envahit lorsque le Dovesesto, avec ses 23 mètres h.t., a repris la mer, teinté d’un blanc immaculé, avec ses mâts brillants de copal.
LE DOVESESTO AUJOURD’HUI
LA RESTAURATION DE 2016
Après une restauration soignée qui a rendu au Dovesesto son ancienne splendeur, il s’agit aujourd’hui d’un magnifique voilier d'époque qui, tout en conservant le charme des navires anciens, dissimule entre ses bois de nouvelles installations et équipements, dans le plein respect des normes écologiques actuelles. Systèmes Technologiques pour la navigation : ordinateur, connexion Internet et météo fax pour une météorologie toujours à jour, tout ceci permet une navigation sûre et confortable, digne des bateaux à voile les plus modernes et sophistiqués.
Le prestigieux pont en teck offre de vastes espaces et la possibilité de s’allonger agréablement au soleil ou de se reposer sous le grand rideau.
Sous le pont, l’atmosphère magique nous ramène dans le passé. La dînette accueillante, les cabines meublées avec des meubles anciens en rouvre, les cadres et les laitons d’origine offrent une atmosphère unique et la sensation de revivre l’époque des grands bateaux à voile. Trois salles de bains avec deux douches, une cuisine équipée et une installation de chauffage permettent de confortables et longues navigation sur toutes les mers du monde.
Les quatre membres de l’équipage, navigateurs expérimentés ayant une connaissance profonde des côtes de l’île, vous dévoileront les secrets du Golfe d’Orosei et de la Sardaigne.
L’excursion en bateau au départ de Cala Gonone avec Zio Franco et son Samatos est, à tous les effets, l’une des expériences les plus sensationnelles pour tous ceux qui souhaitent effectuer une excursion en bateau dans le Golfe d’Orosei. La grande expérience en mer de Zio Franco, associée au confort du yacht à moteur, est la garantie d’une journée inoubliable lors de vos vacances en Sardaigne, sous le signe de la DÉCOUVERTE et de l’AMUSEMENT.
Le Samatos quitte tous les jours le port de Cala Gonone à 10 h 30, pour partir à la découverte de toutes les plus belles plages et grottes de la côte du Golfe d’Orosei.
Sur la très célèbre plage de Cala Luna, le Commandant jettera l’ancre et les hôtes pourront se baigner depuis le bateau, puis la navigation continuera, vers l’une des perles du golfe, à discrétion.
Vous visiterez ensuite la superbe Grotte des Cormorans et la plage de Cala Sisine, quelques miles plus loin, à discrétion du commandant, vous ferez une halte sur l'évocatrice crique de Scala di Ferro ou sur la plage de Cala Biriola, pendant une heure environ.
Après être remontés à bord, vous ferez route vers Cala dei Gabbiani, après une agréable baignade depuis le bateau, dans les eaux azur et limpides des Piscines de Vénus.
Vous débarquerez sur la plage des Gabbiani, pour la plus longue halte de la journée. Vous pourrez y prendre votre déjeuner, vous reposer ou admirer les lieux.
Pendant les haltes où est prévue la descente à terre, il ne sera pas possible de rester à bord, pour des raisons organisationnelles de l'équipage.
L’après-midi, la navigation continuera jusqu’à la superbe Cala Goloritzè, où il sera possible d’admirer un arc naturel spectaculaire et se baigner.
L'évocatrice plage de Cala Mariolu sera la dernière étape de la journée, au bout d’une heure environ nous reprendrons notre navigation pour le retour au port, prévu à 18 h00.
Sedi (Cala Gonone):
box n.2 e box n.10, Piazzale del Porto
Viale Colombo 20
Telefono (box):
(+39) 342.6859900 - Trasporto passeggeri ed Escursioni con conducente
(+39) 349.7710377 - Dovesesto, Samatos ed Escursioni con conducente
(+39) 0784.93451
(+39) 347.4747028 - Noleggio gommoni con e senza skipper
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